Travaux de rénovation énergétique en copropriété

Faire rénover un immeuble dont on est copropriétaire, ça n'a que des avantages : on fait des économies d'énergie (et on peut baisser les charges des biens qu'on loue!), une augmentation du confort dans l'immeuble, ainsi que de la valeur du bien que l'on détient avec d'autres copropriétaires. Mais avant de voir ce qu'on a à gagner à mener des travaux de rénovation énergétique en copropriété, il faut savoir comment ça s'organise...

Travaux de rénovation énergétique en copropriété : les différentes étapes.

Par définition, dans une copropriété, on n'est pas seul. Et décider de la rénovation énergétique d'un habitat collectif à plusieurs, cela va évidemment demander bien plus de temps que pour une maison individuelle par son unique propriétaire.

Car même si les étapes qui mènent aux travaux de rénovation énergétique ne sont pas foncièrement très différentes que pour une habitation standard, il est nécessaire que chacune d'elle soit strictement encadrée et validée par les différentes instances qui gèrent la copropriété.
La patience sera donc plus que de mise, puisque entre la préparation du projet et le vote des premiers travaux s'écouleront en moyenne 4 à 5 ans...

Voici les différentes étapes nécessaires pour mettre en place des travaux de rénovation énergétique en copropriété :

1. Lancement du projet de rénovation énergétique par les copropriétaires, le syndic et le conseil syndical. Discussions, recherche d'informations, préparations...

2. N+1. Vote de l'audit énergétique de l'immeuble (ou du DPE collectif), afin d'en estimer la performance énergétique ; en assemblée générale et à la majorité simple. Mise en concurrence de différents auditeurs, puis sélection de celui qui va réaliser l'audit.

3. N+1 ou N+2. L'audit est effectué, et les résultats annoncés aux copropriétaires ; l'auditeur émet des recommandations et propositions de travaux. Si les copropriétaires sont d'accord, présentation d'un programme des travaux complet à l'assemblée générale.

4. N+ 2 ou N+3. Mise en concurrence de différentes entreprises (avec cahiers des charges à l'appui). Tous les travaux et devis doivent être votés en assemblée générale.

5. N+3 ou N+4. Réaliser un plan de financement pour les travaux (subventions, aides, prêts disponibles).

6. N+ 4 ou N+5. Vote en assemblée générale des premiers travaux (prioritaires).

7. N+5 ou N+6. Mise en route des travaux.

8. N+6... Suivre les travaux.

Quels ordre pour les travaux ?

Pour que l'étiquette énergie du DPE d'un immeuble repasse dans les verts, on n'opère pas dans n'importe quel ordre !

On réalise d'abord et en même temps les travaux d'isolation pour mettre un frein aux déperditions de chaleur.

Ensuite, on passe à l'amélioration ou le remplacement des systèmes de chauffage, de ventilation et de production d'eau chaude sanitaire de l'immeuble.

Éventuellement et selon ce qui a été voté en AG, on peut enfin décider de mettre en place des énergies renouvelables, et améliorer les installations électriques en place (éclairage des parties communes, ascenseur...).

Quelles aides pour les travaux de rénovation énergétique en copropriété ?

Le point sensible quand on veut entreprendre des travaux de rénovation énergétique en copropriété, c'est évidemment le budget. Surtout si le montant des travaux s'avère élevé, et que les travaux vont s'étendre sur plusieurs mois, voire plusieurs années.

Généralement, les copropriétaires manquent de moyen pour assurer le financement. Il est donc indispensable de monter un plan de financement, d'autant que de nombreuses aides et subventions générales (CIDD, éco PTZ, TVA à 5,5%...) et spécifiques aux copropriétaires (fond de travaux, contribution du locataire...) sont la pour aider les copropriétaires à mener à bien leurs travaux de rénovation énergétique en copropriété.
Pour en savoir plus, les copropriétaires peuvent se mettre en relation avec un conseiller rénovation énergétique qui les dirigera vers le guichet unique de la rénovation énergétique le plus proche.