L'audit énergétique en 10 questions

L'audit énergétique consiste à évaluer la consommation énergétique d'un bâtiment afin d'identifier les sources de gaspillage et de proposer des solutions pour réduire les coûts et améliorer l'efficacité. Dans un contexte de transition énergétique et de changement climatique, l'audit énergétique est un outil indispensable pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de consommation d'énergie.

1. Qu'est-ce qu'un audit énergétique ?

Un audit énergétique consiste à évaluer la consommation d'énergie d'un bâtiment (maison, appartement, ou toute autre structure) afin d'identifier les sources de gaspillage et de proposer des solutions pour réduire les coûts et améliorer l'efficacité énergétique.

2. Quelles sont les obligations ?

Depuis le 1er avril 2023, certains propriétaires de logements classés F ou G doivent réaliser un audit énergétique en cas de vente. Cet audit est obligatoire, sans lui, aucun acte de vente de pourra être rédigé.

L'audit doit être réalisé en amont de la mise en vente du bien et a une durée de validité de cinq ans.

Pour les logement étiqueté E, la date est fixé au 1er janvier 2025, et au 1er janvier 2034 pour les D.

3. Logements concernés

Seuls les maisons individuelles et les appartements en monopropriété sont soumis à cette obligation.
Cette obligation s'applique seulement aux biens classés F ou G au regard de leur DPE.

4. Quelles différence entre DPE et audit énergétique ?

Il ne faut pas confondre DPE et audit énergétique.
Le DPE évalue la performance énergétique et environnementale d'un logement, alors que l'audit vise à identifier les solutions pour le rendre moins énergivore. L'audit met en évidence les travaux nécessaires pour sortir le bien du statut de passoire thermique. Le document fournit une estimation de coût et une indication sur les aides financières mobilisables.
Les deux documents sont complémentaires.

5. Qui peut réaliser un audit énergétique ?

L'audit ne peut être effectué que par un professionnel indépendant répondant à des conditions définies par décret. Cela peut être un bureaux d’étude qualifié, un entreprise certifiée "RGE offre globale", une société d’architecte et architecte inscrit à l’ordre et ayant suivi une formation, un diagnostiqueur immobilier certifié justifiant des compétences nécessaires pour réaliser l’audit énergétique.

6. Comment se déroule un audit énergétique ?

Un audit énergétique implique généralement une inspection détaillée du bâtiment, ainsi que la collecte de données sur la consommation d'énergie. Cette collecte de données peut inclure des relevés de compteurs, des relevés de température, des analyses des factures d'énergie et des enquêtes auprès des occupants. Les résultats sont ensuite utilisés pour identifier les sources de gaspillage d'énergie et proposer des solutions pour les réduire.

La durée de validité d'un audit énergétique est fixée à 5 ans.

7. Les travaux sont-ils obligatoires ?

Les travaux proposés ne sont pas obligatoires. L'audit énergétique vise à informer l'acheteur sur les travaux de rénovation qui peuvent être entrepris pour économiser de l'énergie. L'acheteur n'est pas contraint de suivre les recommandations de travaux proposées. Cependant, s'il souhaite louer le bien et qu'il ne réalise pas les travaux recommandés, il risque de ne pas pouvoir le louer s'il est classé dans les catégories énergétiques E, F ou G. Ces catégories de logements énergivores seront progressivement interdites à la location à partir de 2025.

8. Combien de temps faut-il pour réaliser l'audit complet ?

Il faut compter au minimum 2 semaines pour la réalisation de l'audit.
Plusieurs heures de visites sont souvent nécessaires à l'auditeur avant de rendre son verdict.

9. Combien coût un audit énergétique ?

Il n'y a pas de tarif réglementé pour un audit énergétique. Chaque professionnel est libre de fixer son prix.

10. Attention au risque sur le crédit pour les acheteurs

Il existe un risque sur le crédit pour les acheteurs de bien classé F ou G.
En effet, cela pourrait pénaliser les acheteurs, car les banques commencent à intégrer le coût annoncé des travaux dans l'enveloppe financière allouée. Ainsi, il pourrait être plus difficile d'obtenir un financement pour acheter un bien classé F ou G, car les établissements bancaires peuvent déduire le coût des travaux recommandés dans l'audit du montant du financement accordé.